vendredi 17 octobre 2008

ILE DE RHODES



Rhodes (en grec Ρόδος / Ródos) est une île grecque, la plus grande île du Dodécanèse (douze îles), entre la mer Egée et la Méditerranée. Elle est située au sud-est de la mer Égée, à 17,7 km de la Turquie, entre la Grèce et l'île de Chypre. La population en 2004 est estimée à 100 000 habitants.
Rhodes est aussi le nom de la ville principale; celle-ci est peuplée 50 000 à 60 000 habitants.
Le
colosse de Rhodes, statue gigantesque située à l'entrée du port de la ville de Rhodes était l'une des sept merveilles du monde.



Mythologie



Apollon est le premier à voir l'île sortir des eaux et la trouve si belle, qu'il décide de la prendre sous sa protection. Quelque temps après, Apollon obtient d'une nymphe locale trois enfants, trois garçons dont les noms sont Kamiros, Ialissos et Lindos qui créèrent les trois premières cités de l'île.
Les écrits anciens disent que la ville de
Lindos a fourni 7 navires aux Achéens qui partaient pour Troie.



Histoire



Les Doriens envahirent l'île dès les temps les plus anciens. L'île connait une période de prospérité et de puissance dès la période dite "archaïque". Les trois principales cités de Rhodes à cette époque sont : Lindos sur la côte méditerranéenne de l'île, Camiros ou Kamiros et Ialissos sur la mer Egée. Kamiros est la première à frapper sa monnaie.
En
322 av. J.-C., Rhodes fut intégrée à l'empire d'Alexandre le Grand. Après la mort de celui-ci, Rhodes entretint des relations commerciales étroites avec le royaume des Ptolémées installé en Égypte.
Après un premier tremblement de terre en
226 av. J.-C., la cité fut détruite. Puis en 142 av. J.-C.sous la domination romaine, une second tremblement de terre mit à mal le reste de la cité qui fut pillée tout comme le reste de l'île, par les légionnaires de Cassius. La cité de Camiros fut détruite puis abandonnée. Elle sera redécouverte au XIXe siècle et étudiée par des archéologues danois.
En
164 av. J.-C., Rhodes signa un traité avec Rome, et elle fut dévastée par les troupes de Cassius, car la ville soutenait César. rattachée à la province romaine d'Asie (Asie mineure), l'île passe à l'Empire romain d'Orient lors du partage de l'Empire. Au Ier siècle, Paul de Tarse évangélisa l'île. Elle est un ancien évêché.
Prise par les
Sarrasins en 654, récupérée par Byzance. Objet de convoitise de Gênes et de Venise, qui cherchent à s'y installer, elle sera le siège de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Les Hospitaliers débarquèrent sur Rhodes en 1307 et en achevèrent la conquête en 1310 qu 'ils garderont jusqu'en 1522,
Ils fortifièrent la ville, laissant les impressionnantes murailles actuelles.
Dans la partie basse de Rhodes, le collachion, ils édifièrent le palais du grand maître et les « auberges », résidences servant aux Hospitaliers venus d'Occident pour lutter contre les musulmans.
L'île essuya un premier siège en
1480, avant de tomber aux mains des Turcs de Soliman le Magnifique en 1522, après un siège de cinq mois. Les hospitaliers s'installèrent à Malte .

Aux XVIe et XVIIe siècles, l'île grecque de Rhodes accueillit tant de juifs séfarades rejetés d'Espagne qu'elle prit le surnom de «la petite Jérusalem». De ce monde riche et coloré, dont les romans d'Albert Cohen donnent une idée jubilatoire et émouvante, il ne reste aujourd'hui presque plus rien.
Au XIXe siècle, une première vague d'émigration économique chassa de nombreux séfarades vers l'
Anatolie. Au début du XXe siècle, les États-Unis, le Brésil, l'Argentine, l'Afrique du Sud et le Congo belge attirèrent d'autres émigrants, en quête de meilleures conditions de vie.
En
1912, l'Italie s'empara de l'île qui appartenait alors aux Turcs.
Les lois raciales promulguées par les maîtres italiens, en
1938, et la persécution nazie en 1943 eurent raison, ou presque, des derniers séfarades de Rhodes.
L'île passa sous souveraineté grecque en
1948.

jeudi 16 octobre 2008

Le cimetière du Sabel



Sur le plateau des Costes-Gozon, dans la vallée du Len, dans l'Aveyron, se trouve le cimetière du Sabel.
Ce cimetière comporte deux séries de tombes appelées communément le cimetière du haut et le cimetière du bas. Le site présente également les restes d’un ancien habitat nommé le Mas-Viel (« vieux hameau »), un ancien pressoir, des dalles gravées, et un dolmen restauré.



Les tombes groupées à l’écart du village seraient d’origine wisigothes. De forme trapézoïdale, légèrement plus larges à la tête qu’au pied, elles suivent le pendage naturel du socle et se présentent parfois en rangées. L’occupation du site semble s’échelonner du IVème au VIIIème siècle.
Le cimetière du hautLes tombes sont en caissons avec une couverture pour les unes à plat et pour les autres en bâtière (en forme de toit à deux pentes).

Le cimetière du basIl s’agit de 14 tombes rupestres (creusées dans la roche). Ces tombes n’ont pas toutes la même orientation, chacune avait un couvercle formé d’une ou plusieurs dalles calcaires. Cette partie du site serait du VIIIème siècle.




Le sarcophage se trouve à proximité du cimetière du haut sur un des bords, devant un tertre où se trouvent probablement d'autres tombes ensevelies.




La bâtisse reste encore énigmatique mais on la suppose être les restes d’un captage tel qu’il en existait sur le site plus en contrebas dans l’habitat du Mas-Viel.




Le pressoir du Mas-VielLa cuvette en grès, creusée dans le plus gros rocher, est appelée ‘maie’ ; c’est là qu’on déposait les fruits destinés à être pressés pour en extraire le jus. Ils étaient écrasés par un bloc de pierre accroché à un levier articulé sur des montants. La pression était produite par les hommes qui tiraient le levier et par le poids en pierre (le ‘contrepoids’) qui était y fixé.


La maie fait environ 20 litres ce qui laisse à penser que ce pressoir servait pour les noix dont on extrayait l’huile.




Il s’agit d’un ancien hameau situé à 590 mètres d’altitude sur une avancée ensoleillée du plateau dominant de la vallée du Len. Il n’y reste que les bases des murs des bâtiments (maisons, granges, étables, …). Ce hameau fut habité quelques millénaires.














sources: http://photos.piganl.net/index.php

DIEUDONNÉ DE GOZON,1346-1353









Dieudonné de Gozon, issu d'une ancienne famille du Languedoc ' ou du Rouergue, était simple chevalier de la langue de Provence , lorsqu'une aventure périlleuse , dont il était sorti triomphant , lui ouvrit une route rapide aux honneurs et à la dignité suprême. A environ deux milles de Rhodes , au pied du mont Saint-Etienne , et en un lieu que la frayeur des paysans avait fait surnommer Mmipas , habitait un énorme reptile appelé serpent par la plupart des auteurs, mais que leurs descriptions même doivent porter à regarder plutôt comme un crocodile.


1 Le château de Gozon, d'où Dieudonné tirait son nom, existe encore dans cette province.


Du marais ou de la caverne humide qui lui servait de retraite, il s'élançait pour dévorer les moutons, les vaches, les chevaux, les pâtres même, et les écailles qui le couvraient étant à l'épreuve des pierres et de l'acier, plusieurs des chevaliers, qui essayèrent de l'attaquer, avaient succombé dans leur entreprise. La terreur répandue par ce monstre devint telle que le Grand-Maître crut devoir défendre aux frères Hospitaliers de recommencer une pareille tentative, sous peine de privation de l'habit. Un seul garda au fond du cœur la résolution d'enfreindre cet ordre; c'était Gozon. Plusieurs fois déjà, il s'était approché du reptile. Il l'examina avec plus de soin encore, et finit par se convaincre que ce monstre, invulnérable partout ailleurs, n'avait point d'écailles sous le ventre. Ayant alors obtenu la permission de se rendre en France, il arriva à Gozon, château situé en Languedoc, qu'habitait son frère aîné. Là, après avoir fait faire en carton une figure grossièrement peinte , mais qui représentait assez bien un crocodile, il eut la constance d'élever, durant plusieurs mois, deux jeunes dogues à attaquer et à mordre cette bête dont les mouvemens imprimaient la terreur. Il habitua de même son cheval à s'en approcher sans effroi. Gozon revint ensuite secrètement à Rhodes suivi de deux domestiques.


Le jour fixé pour l'exécution de son projet, il fit porter une armure complète à l'Église de Saint-Etienne près de la retraite du dragon , puis, accompagné de ses serviteurs et de ses chiens, il sortit à cheval comme pour une partie de chasse. Arrivé à l'Église, il se revêt de la cuirasse, prie avec ferveur, commande à ses domestiques de retourner en France annoncer sa mort à son frère s'il périt , mais leur ordonne de venir l'assister s'il est blessé ou vainqueur. S'élançant alors sur son destrier, la lance en arrêt, il se précipite vers le dragon et lui porte un coup furieux à l'épaule ; mais sa lance vole en éclats, et le cheval, effarouché de l'odeur et des cris de l'horrible bête, se cabre et recule. C'en était fait de l'intrépide chevalier, si les deux do- gues n'eussent occupé le monstre par leurs aboiemens et leurs morsures. L'un d'eux même saisit l'animal sous le ventre à l'endroit le plus sensible, et tandis que, vaincu par la douleur, le crocodile furieux se roulait en convulsions impuissantes, Gozon mit pied à terre, plongea son épée jusqu'à la garde dans la gorge du monstre, et s'appuya de tout son poids sur la poignée, afin d'élargir la plaie d'où coulaient des flots de sang. Epuisé, expirant, le dragon tomba sur le chevalier qui aurait été infailliblement étouffé si ses serviteurs n'étaient promptement accourus. Ils le trouvèrent sans aucune connaissance , mais l'ayant dégagé et lui ayant jeté de l'eau sur le visage, il reprit ses sens, se dépouilla de ses armes sanglantes et rentra à cheval dans la ville de Rhodes, où le peuple, déjà instruit de son héroïque entreprise, accourut à son passage , poussant des cris d'admiration et d'effroi. Nous avons dit comment le sévère , mais juste Hé- lion de Villeneuve, reçut le vainqueur du dragon. La gloire de cette action ne périt point. On peignit le combat de Gozon sur la toile, sur des tapisseries; on le sculpta même sur son tombeau. Si l'on en croit les historiens, la tête du dragon, attachée à l'une des portes de Rhodes, y existait encore à l'époque du voyage qu'y fit Thévenot. Enfin, dans ce siècle où l'amour du merveilleux se glissait dans les récits historiques, on assurait que Gozon avait extrait de la tête du monstre un caillou appelé Pierre du Grand -Maître , qui se conservait précieusement au château de Gozon et passait aux aînés de la famille comme un héritage de gloire. On ajoutait qu'elle était « de la grosseur d'une olive , reluisante de diverses couleurs , singulière contre tout venin , et ayant la propriété de faire bouillir l'eau dans laquelle on la plongeait. » Tant qu'elle demeura enfouie dans les archives du manoir de Gozon, nul ne mit en doute ses rares vertus. Mais quand, tombée entre les mains d'Henri IV, elle put les montrer au grand jour, sa puissance s'évanouit et l'on n'en parla plus. On rapporte qu'après la mort d'Hélion de Villeneuve, Gozon s'avança au milieu des chevaliers assemblés pour élire un Grand-Maître , et que , rappelant ses exploits encore récens , il déclara se nommer lui-même comme le plus digne. Cette confiance peu ordinaire fut couronnée d'un heureux succès. Il paraît cependant, d'après le bref de Clément VI du 28 juin 1346, que Dieudonné n'accepta qu'à regret la haute dignité qu'on lui conférait. Quoi qu'il en soit, son élection excita une allégresse générale dans l'ordre, et nul autre chevalier ne pouvait balancer une si glorieuse renommée. A peine reconnu Grand-Maître, Gozon rallia la flotte chrétienne, en fit rendre le commandement au Prieur de Lombardie Biandra, et cent dix- huit bâtimens turcs de diverses grandeurs, cinq mille Sarrasins, tombés au pouvoir des chevaliers, attestèrent la sagesse d'un pareil choix. En 1847, Dieudonné envoya les Hospitaliers à la défense de l'Arménie d'où ils chassèrent les Musulmans d'Egypte. Enfin, quand la ligue européenne se fut dissoute , et que le poids de la guerre fut retombé en entier sur l'ordre, Gozon rejeta la trève que les Turcs , favorisés par le pape , lui offraient, et il écrivit au souverain pontife que les statuts défendaient aux chevaliers tout traité public avec les Infidèles. En même temps, il stimulait par T. I. 10ses remontrances le zèle des Commandeurs qui tardaient à envoyer leurs responsions. Mais un relâchement progressif sans cesse si-. gnalé, jamais détruit, jetait de nouvelles racines dans l'ordre, et seul, en quelque sorte, le Grand- Maître observait la sévérité de la discipline. Il en donna un mémorable exemple en refusant, malgré les sollicitations du pape, de prendre parti pour un des deux compétiteurs chrétiens qui se disputaient le trône de Constantinople. Affaibli par les travaux plus encore que par les années, la fin de sa carrière fut entièrement consacrée aux soins de son gouvernement. Il ajouta de nouvelles fortifications à Rhodes, ceignit de remparts tout le côté qui regarde la mer, et c'est lui qui fonda le môle du port où depuis abordèrent les navires. Affligé de voir son autorité méconnue parles Commandeurs éloignés, qui ne rendaient aucun compte de leurs revenus, Dieudonné de Gozon supplia le pape de recevoir sa démission. Elle lui fut refusée d'abord, mais, pressé de nouveau, le Saint-Père envoyait à Rhodes la permission d'élire un autre Grand-Maître, quand Gozon mourut subitement, le 7 septembre ou plutôt au mois de décembre i353. Sur la foi de Naberat , Vertot a prétendu qu'on ne mit d'autre inscription sur le tombeau de Gozon que ces mots : EXTINCTOR DRACOMS. LE VAINQUEUR DU DRAGON. Mais on lisait sur le monument élevé à cet illustre Grand-Maître : LE CÉNIE VAINQUEUR DR LA FORCE. DIEUDONNE DE GOZON, SIMPLE CHEVALIER , TUA UN SERPENT MONSTRUEUX , D'UNE HORRIBLE GRANDEUR. NOMMÉ COMMANDANT PERPÉTUEL ORDINAIRE DES TROUPES , ET LIEUTENANT EXTRAORDINAIRE DU GRAND-MAITRE, D'ABORD CHEF DU CONSEIL D'ÉLECTION, IL FUT, PAR UN PEU COMMUN, DÉSIGNÉ GRAND-M CHEVALIERS, PAR LES ÉLECTEURS. EXEMPLE PEU COMMUN, DESIGNE GRAND-MAITRE DES CE MONUMENT A ÉTÉ POSÉ AUX FRAIS DES CHEVALIERS FRANÇAIS, PROVENÇAUX, L'AN 1366. Armes : de gueules à une bande d'argent chargée d'une cotice d'azur '.



1 M. le colonel Rottiers nous a transmis le dessin d'un fragment de pierre sépulcrale, trouvé à côté de l'église de Saint-Etienne, parmi les ruines. Cette pierre, qu'il est tout-à-fait sans intérêt de reproduire, paraît, d'après sa date, coïncider avec l'époque de la mort de Dieudonné de Gozon, qui , ayant , depuis sa victoire sur le serpent ou crocodile, conservé une grande dévotion pour cette église, s'y est fait enterrer. La pierre sépulcrale doit avoir été posée en hauteur; il s'y trouve une inscription dont les caractères gothiques ont trois pouces de haut, et présentent le sens suivant : HIEROSOLOM. 1TANI. ORII . . T. DIE. l5. X1"". ANNO n,tMI.M l352. DOMINE. JESD. SUSCIPE. SPIRITUM. EJtJS. Les mots qui terminent l'inscription sont les dernières paroles de saint Etienne quand on le lapida : leur présence sur la pierre s'explique par le fait que l'église où elle se trouvait était sous l'invocation de ce martyr. On explique encore la non identité de l'inscription avec celle qui est rapportée au texte , par la circonstance que deux monumens ont été élevés à la mémoire de Gozon, l'un en 1366, l'autre dès 1352; mais, à cette dernière époque, le Grand-Maître vivait encore. Il y a donc erreur dans l'indication de la date, qui devrait être 1353 (voyez p. 146), à moins qu'on ne prétende qu'il s'écoula deux ans avant que Pierre de Cornillan fût élevé au magistère.












GRANDS-MAITRES DE I. ORDRE DE SAINT-JEAN DE JÉRUSALEM, ÉLEVÉS A JÉRUSALEM, A PTOLÉMAÏS, A RHODES, A MALTE, ETC., «rCOMPAOHïS DE NOTICES HISTORIQUES SUR CHACUN DES GRANDS - MAITRES , DES INSCRIPTIONS GRAVÉES SUR LEURS TOMBEAUX, DE LEURS ARMOIRIES, ETC., , Ce tHcomte f.-J. lie Ai TOME PREMIER. PARIS J.-J. BLAISE, LIBRAIRE, EDITEUR DU VOYAGE PITTORESQUE DE LA GRÈCE, RUE FËROU, N. î4- 1829

Les Costes Gozon

Ruines du château et de la chapelle de Gozon avec des point de vue remarquables et table d'orientation.Près de Pinsac, site du Mas Viel : sarcophages et vestiges d'un habitat préhistorique. Un sentier de randonnée balisé permet de voir l'ensemble des sites. Ferronnerie d'art et exposition permanente.
Selon les études et les fouilles faites par M. et Mme Cabannes, instituteurs aux Costes Gozon pendant de nombreuses années, et archéologues reconnus, le plateau a été habité notamment à Pinsac depuis le Paléolithique (40 000 avant notre ère, et a été plus ou moins occupé depuis : habitats anciens du Sabel près de Pinsac, de nombreux dolmens, tombes rupestres, sarcophages sont encore là pour l'attester.
Le sol de la commune est varié et comporte pour à peu près des surfaces égales, trois sortes de terrains : du terrain argileux dont certaines parcelles cultivées sont en forte pente, du causse caillouteux mais qui a bien supporté la mécanisation étant plus plat, et la partie centrale autour du village, Pinsac, Varraillous, Sans Corps, du terrain sablonneux plus propice aux cultures vivrières à la période. Ce qui pourrait expliquer la concentration de la population dans ces villages aux siècles passés.
Le Château dit de Gozon, situé sur un piton rocheux, à peu de distance du village existait en 942, ce qu'atteste une donation par le seigneur du lieu, à l'Abbaye de Vabres à cette date-là.La famille Gozon était à l'époque une famille fort influente dans la région et à la ville de Millau, dont un de ses membres en était le consul. On retrouve aussi un conseiller portant le nom de Gozon à la cour de Hongrie. Un des fils, Dieudonné de Gozon, passé dans les ordres ; comme il était courant à cette époque-là pour les cadets des familles nobles ; s'illustra en débarrassant l'île de Rodhes d'un dragon (ou gros crocodile), bête redoutable à une période ou n'existait pas les armes à feu (1342), après avoir dressé ses chiens et son cheval à la grotte dite depuis « grotte des dragonnières » près du village. Quelques années plus tard, en 1346, il fut nommé Grand Maître des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem et le demeura jusqu'à sa mort en décembre 1353 après s'être illustré dans de grandes batailles contre les Turcs.
En 1323, le seigneur de Gozon acheta Mélac, près de Saint Rome de Cernon à Géraud d'Armagnac et y fit construire l'actuel château qui se visite encore.
Le château de Gozon n'étant plus occupé et peu défendu, fut pris vers 1365 par les « routiers » ou « anglais » ; dirigés par Aymorigot Marquès ; anciens soldats sans solde devenus brigands qui s'y fortifièrent et de là, rançonnaient et terrorisaient les alentours.
Ils en furent délogés par ruse, par le seigneur de Gozon, aidé de celui de Tournemire et leurs hommes. L'anéantissement de ses occupants fut achevé près de la ferme de la Borie Blanque ou ils firent face à leurs poursuivants après avoir fuit tout le jour, dans un champ appelé encore « champ du cimetière ».
Pour en déloger les routiers, le château fut incendié et seule la chapelle à l'écart des autres bâtiments fut épargnée et devint, avec l'église de Bourran près de Pinsac, lieu de culte du pays desservie par le vicaire de Melvieu ou un prêtre résident suivant les périodes qui résidait au Mas de Costes avant la construction de l'église. Une troisième paroisse ayant son église existait sur la commune à Saint Michel de Landesque, dans la partie la plus excentrée de la commune mais actuellement nous n'avons pas beaucoup d'information sur ses origines et son évolution au cours des ans.
En 1744 un mariage eut lieu dans une église faite au Mas des Costes, dont on ne connaît pas l'origine, un curé y fut nommé, et dès lors, le village se fit tout autour devenant centre de la paroisse attirant artisans et commerçants, ce qui amena petit à petit la fermeture de la chapelle de Gozon et de Bourran, dont nous avons perdu toute trace matérielle.
Devenue « Mont Libre » à la révolution de 1789, les biens du seigneur de Gozon furent vendus aux enchères, dont la métairie du château et les bois du château, devenus depuis : la ferme du « Bois de Gozon ».
En 1789 la paroisse devint commune, puis fut rattachée à St Rome de Tarn en 1830 jusqu'en 1852. C'est donc à cette date et sous le nom des Costes Gozon, qu'elle fut rétablie et donna ainsi le nom au village, mais ils n'étaient pas riches : pas d'équipement, les chemins à faire, la route passait à Pinsac, pas de tracé carrossable pour rejoindre la route à la Borie Blanque.
En 1864, plus de quarante filles vont à l'école libre du village. La demoiselle-institutrice menaçant de partir au regard de ses conditions de vie, le curé Vivien, en poste à l'époque proposa de donner soixante francs or par an de sa poche, plus un logement décent pour la demoiselle-institutrice, moyennant que la mairie prenne le relais dans les cinq ans, ce qui fut apparemment fait.
En 1867 le village de Saint Michel demande une école primaire de garçons, une de filles, une d'adultes et une mixte qui seront fermés en 1909, faute de locaux.
A cette date-là, aux Costes Gozon, quatre-vingt-dix élèves fréquentent l'école du village, et l'école primaire n'était pas gratuite. Elle coûtait deux francs la « moisée », onze francs pour l'année. La mairie ne pouvant en assurer la gratuité, vu ses trop faibles revenus.
L'église fut agrandie deux fois, en 1827 fut construit le chœur avec les pierres de la voûte de la chapelle de Gozon, et en 1845 furent construites deux chapelles et 600 fidèles la fréquentaient.
En 1865, un don substantiel permit la construction de l'actuel clocher et l'achat d'une cloche. La municipalité donna son accord pour l'abaissement de la place de l'église et le recul et la reconstruction du mur du cimetière.
Sept ans après, l'église actuelle était construite plus grande et bien plus haute que l'ancienne : soit largement à l'extérieur des murs de l'ancienne, mais au même emplacement.